vendredi 9 novembre 2018

La bien traitance - accompagner le jeune enfant au quotidien

Cela fait un moment déjà que je veux vous partager deux, trois petites choses apprises durant une conférence très intéressante qui a eu lieu en Octobre à Quimper.

L'intervenante invitée par l'ACEPP29 n'était autre que Nathalie Schuhl, rédactrice en chef des "Métiers de la petites enfance", diplômée d'un Master science de l'éducation et conseillère Pédagogique petite enfance.



Cette conférence a durée 3 h, vous imaginez bien que je ne peux vous restituer ici l'intégralité de son contenu. Toutefois j'ai noté plusieurs éléments utiles pour la maman que je suis. 

Pour commencer dans l'échange avec le jeune enfant il faut peut être repenser notre présentation. En effet les premières minutes sont la clef de notre communication futur. 
Sommes nous disponible pour la relation et donc l'échange? 
Suis je dans le rythme de l'enfant ou dans mon propre rythme auquel je souhaite le contraindre?

Le jeune enfant 0-3 ans n'est pas du tout dans la même temporalité que l'adulte. Il est dans l'immédiateté, dans la pleine conscience à tout moment. Il est donc incapable de se projeter ou d'anticiper. 
 Je prêtes beaucoup plus attention maintenant à ce que je dis à Victor de manière non contrôlée comme "viens vite" "dépêches toi" " on va être en retard"... Ces phrases n'ont pour la plus part aucun sens à ses yeux. Il ne voit donc pas la nécessité de répondre à ma demande à part pour me faire plaisir ou m’apaiser. De plus il existe un décalage entre la volonté de l'adulte et les capacités du jeune enfant. 


A Cette âge là (0-3ans) l'enfant est Incapable de provoquer. Oui, oui vous avez bien lu. Tout comme le bébé ne pleure pas par caprice, le jeune enfant ne fait pas telle ou telle action pour vous provoquer. Et là comme moi vous visualisez peut être ce que sera son adolescence...  

Par exemple lorsqu'il est dans sa chaise et qu'il prend une cuillère pour la faire tomber par terre. Vous le regarder, vous lui dites de ne pas recommencer, que c'est la dernière fois.... Et là sous vos yeux en vous regardant il reprend la cuillère et la fait tomber denouveau. 

Il ne s'agit pas d'une provocation malgré les apparences qui parfois nous poussent au bord des nerfs. En réalité le jeune enfant à besoin  pour comprendre une situation d'en faire au minimum 3 fois l’expérience. Si le 3ème essai est avorté alors le processus redémarre du début.  

Pour moi cet explication et cet exemple a vraiment été une grosse révélation. 

Nathalie Schuhl explique que la provocation telle que nous la concevons est une interprétation d'adulte et non un concept accessible au jeune enfant. 
D'autre par des études ont prouvé que si l'enfant à mal compris ou mal entendu une consigne par défaut il répondra par la négative. C'est encore valable pour les adultes que nous sommes. 

Un petit mot aussi sur une notion dont on nous rabat les oreilles en ce moment, l'autonomie de l'enfant. Si évidement nous cherchons tous à ce que nos petits loups deviennent autonomes il ne faudrait pas entrer en décalage avec les capacités effectives de l'enfant entre 0 et 3 ans. 

Pour ce qui est de son développement, le jeune enfant se développe principalement dans le mouvement. C'est pourquoi dans ses premières années de vie, il est primordiale de lui donner le plus d'occasions possibles de se mouvoir, de se déplacer, de crapahuter, de courir .... 

Avant 3 ans le développement du lobe frontal n'est pas fait ce qui rend l'enfant incapable de faire des choix. Il ne peut pas analyser pour ensuite agir. D'ailleurs si vous lui demandez "tu veux des patates ou des fraises?" Il répondra surement des fraises, non pas parce que c'est ce qu'il préfère mais parce que c'est la dernière chose qu'il a entendu. 

Une dernière petite info en passant ce qui est le plus nécessaire au jeune enfant que se soit dans sa vie de tous les jours ou pour encourager son bon développement c'est La Sécurité Affective. Un bon moyen pour juger du rapport entre l'enfant et sa sécurité affective est son comportement avec son doudou, sa capacité à s'en éloigner. 

Voilà , il y aurait encore des dizaines de choses à dire nottament pour les personnes travaillant auprès des jeunes enfants. Mais pour cette fois j'avais juste envie de vous partager mon expérience de maman. 

Alors forcément on sort de ce genre de conférence en se disant qu'on fait des tonnes d'erreurs mais heureusement Nathalie Schuhl nous rappelle qu'aucun parent n'est parfait et que l'important reste de faire de notre mieux ;-) 






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